AVERTISSEMENT !!! Si vous souhaitez aller plus loin sur cette page et que vous n'avez pas lu le livre, sachez que cette page contient de nombreux spoilers. Vous êtes prévenus ! ^^
La
fin ouverte du dessin animé ou du manga avait laissé les fans de la
série sur leur faim. La série se terminait tout bonnement sur la
découverte par Candy de la triple
identité de monsieur Albert (Grand Oncle William, prince de la colline
et
vagabond), mais rien n'était dévoilé sur son avenir. Allait-elle
rester
à la maison Pony ? Allait-elle poursuivre ses études ? Allait-elle
revoir
Terry ??? Ou, comme il est imaginé parfois, allait-elle vivre une
idylle avec Albert (qui est soit dit au passage son père adoptif ),
idée qui avait germé dans l'esprit de certains à cause de la fin
ambiguë du
manga qui avait été imposée à Kyoko Mizuki par les éditeurs Kodansha à
l'époque. Les hypothèses étaient donc sans limite ! Bien des questions
restaient sans réponse, questions
auxquelles Kyoko
Mizuki avait fini
par répondre (en partie) dans les
premiers romans
qu'elle avait écrits en 78, juste après la fin du manga. On y
apprenait
que Candy était infirmière à la maison Pony et qu'Albert poursuivait
ses
voyages d'affaires pour la famille André. On découvrait aussi
qu'Eleonor
Baker, la mère de Terry, avait envoyé à Candy une invitation pour
assister à
la première de Hamlet dans laquelle Terry jouait. Mais cette dernière
avait refusé d'y
aller car elle n'avait pas le courage de le revoir. En retour, elle
avait écrit à
Terry mais n'avait jamais envoyé la lettre. En somme, on n'était pas
beaucoup
plus renseignés et l'avenir de Candy restait toujours aussi incertain.
Une Mademoiselle Pony bis ! Heureusement, la publication de Final Story en 2010 (et 2019 pour la traduction française), apportent de nouveaux développements et précisions. Le format des romans reste le même ; récit puis échange de lettres, mais nous retrouvons aussi une Candy plus âgée, autour de la trentaine, qui se remémore avec nostalgie les grands moments de sa vie. Mais le plus important c'est que nous découvrons qu'elle est MARIÉE et très heureuse !!! ^^ Mariée
donc, mais avec qui ????? En somme, était-ce Albert ou Terry (ou une
autre personne) ? Le dessin animé, le manga, tout comme les premiers romans, n'avaient rien révélé de plus. La vie amoureuse de Candy ressemblait au désert de Gobi ! Ce qu'on savait, c'est qu'elle écrivait beaucoup ! ^^ Et voilà qu'enfin, à la lecture de Final Story, on pouvait pousser un soupir de soulagement. Candy ne finissait pas vieille fille ! Mais
c'était sans compter sur la volonté
farouche de Keiko Nagita alias
Kyoko Mizuki, de maintenir
secrète l'identité de l'heureux élu.
En
effet, pourquoi révéler le nom de cet être cher et prendre le
risque de perdre et de décevoir une partie de ses fans ? Mieux valait
donc
préserver cette ambiguïté, ambiguïté qui avait permis que cette
histoire
résistât au temps et soit encore dans les cœurs 40 ans plus tard. Les
pro-Albert et pro-Terry ont encore de belles années de
chamailleries devant eux ! Néanmoins, bien que l'auteur ne nomme pas l'homme qui partage la vie de Candy, elle sème de nombreux indices, indices qui, mis bout à bout, ne laissent plus beaucoup de doute sur son identité. L'homme dans la vie de Candy, celui qu'elle a épousé et qui la rend heureuse semble donc être.... (roulement de tambours)... TERRY !!! Terrence Grandchester, le bel aristocrate anglais et amour de toujours de notre héroïne ! Dans un sens, c'est assez logique, mais on ne sait jamais avec les auteurs, ils aiment jouer avec les nerfs de leurs lecteurs. ^^ Bien entendu, ce résultat reste subjectif puisque ni le nom de Terry (ni celui d'Albert) en tant qu'Anohito n'est écrit noir sur blanc dans le livre, mais il relève néanmoins de nombreuses interrogations et discussions entre fans pour aboutir à cette conclusion dont les arguments développés ci-dessous achèveront de vous convaincre. ^^
En
77 déjà, Mizuki jouait avec "Anohito", mot qui signifie IL,
LUI, CETTE
PERSONNE si spéciale et précieuse au cœur de Candy. Cette
référence à
"Anohito/cette personne" se trouve dans un poème qui accompagne une
illustration,
illustration issue du artbook 1 de Yumiko Igarashi.
森で ふい
に だれかに後ろから
Terry
alias テリィ en japonais est écrit en plus petit à côté de あのひと だと "C'est
Anohito/cette personne". Une première preuve qu'Anohito/cette personne
est Terry! Voici aussi une vidéo qui montre le
artbook de Igarashi avec les poèmes écrits par Mizuki, et la fameuse
page où Terry est désigné comme étant Anohito !
La boite à bijoux
est un élément important dans le roman car elle a été offerte à Candy
par son mari.
Tome 2, p. 149. (version japonaise) 小ぶりの宝石とマザーオブパールで装飾されたこの大きな宝石
箱は、 あのひと の家こ代々伝わるものだという。
Tome 2, page 111-112 (version
italienne) Traduction française, page 124,
tome 2 : Sans
hésitation aucune, ce passage fait référence à Terry car la boite à
bijoux est visiblement un objet précieux et très ancien, qui "se
transmet de génération en génération dans la famille". L'ancienneté de
la famille Grandchester est d'ailleurs évoquée bien avant, quand Candy
est en Ecosse et qu'elle se trouve dans le manoir de Terry. Texte original japonais :
テリィの広い別荘は薄暗く、静まり返って
いた。 廊下のいたるところに今にも動き出しそうな甲胃や剣が飾られてある。グランチェスター家 先祖代々の崎しい肖像画。 "La vaste villa de Terry était sombre et
silencieuse. Le long du corridor s'alignaient des armures, qui
semblaient capables de prendre vie à tout moment, ainsi que les
portraits sévères des ancêtres de la maison Granchester de génération
en génération..." (Trad. de MissEdda)
"Les portraits austères des ancêtres de la
famille Grandchester étaient accrochés aux murs, de génération en génération."
(Alle pareti erano appesi I severi ritratti degli antenati dei (Traduction française, page 70, tome 2) "La résidence secondaire de Terry était vaste et silencieuse. Les corridors étaient décorés d'armures, de casques et de sabres qui semblaient bouger. De majestueux portraits des ancêtres Granchester étaient également accrochés aux murs." Où est donc passée la fin de phrase " de génération en génération" ???? Décidément, que d'étourderies dans cette traduction française quand il s'agit de Terry !... En effet, si ces mots "de génération en génération" avaient été conservés et non supprimés, le lien aurait été rapidement fait avec la boite à musique ! "Ornée de petites pierres précieuses et de nacre, cette grande boîte à bijoux serait transmise de génération en génération." (Tome 2, page 149, texte original). Heureusement qu'il y a les autres traductions pour le prouver !
Cette boite ne peut en tout cas pas appartenir
à Albert car sa famille en Écosse était une famille de fermiers.
Albert les décrit d'ailleurs à Candy comme étant une famille de
péquenauds, ce qui n'est pas très élogieux de sa part ! "だいたい先祖のウイリアム・アードレーなんてスコットランドのいなかもんだつたんだよ。 Mon ancêtre, William Ardlay était un plouc d'Écosse", page 171, tome 3 du livre de nouvelles paru en 1979. C'est cet arrière
grand-père qui quitta sa campagne écossaise pour les
États-Unis où il fit fortune. Il serait donc exagéré de vouloir
relier la famille d'Albert, dont la fortune remonte à deux/trois seules
générations, à cet objet qui selon sa description est un objet très
ancien et très précieux, et qui appartient à la famille depuis
plusieurs siècles.
Suzanna
Marlowe
est certainement (avec Eliza), le personnage le plus détesté par les
fans de Candy et Terry. Mais il faut quand même être fairplay avec elle
car si
elle ne
s'était pas sacrifiée, Terry aurait fini à sa place sous le projecteur,
donc rendons à Caesar ce qui lui revient. Néanmoins, par ce
geste, Terry se sent redevable, et son honneur lui impose de rester
auprès d'elle. De toute façon, même en tournant l'histoire dans tous
les
sens, il est évident que si Terry et Candy étaient restés
ensemble, le cas de Suzanna leur aurait gâché la vie, la culpabilité
aurait empoisonné leur relation et ils se seraient obligatoirement
séparés. Donc, c'était écrit. Terry devait rester avec Suzanna même si
pour cela il
devait renoncer à Candy. Dans le manga mais aussi dans CCFS (Candy Candy Final Story), on sait que Candy et Terry se revoient après leur séparation. Cela se passe à Rockstown dans un théâtre ambulant où Terry, devenu alcoolique, donne des représentations devant un public d'ivrognes. Candy est désespérée de voir l'état de déchéance dans lequel il est tombé. Heureusement, quand il croise le regard triste de Candy, le courage lui revient et il décide de rejoindre son ancienne troupe, mais aussi de retrouver Suzanna pour ne pas faillir à sa promesse. Plus tard, Candy rencontre la mère de Terry qui la remercie d'avoir aidé son fils à se ressaisir. "- Je doute assez
qu'il m'ait réellement vue - dit Candy - Je ne pense pas qu'il ait pu
me distinguer dans la pénombre de ce théâtre... Après cet échange
des plus émouvants, Candy retourne chez elle, toute seule et sans Terry
! Les trois romans
publiés en 77/78 n'apportaient pas plus de détails. On savait que Terry
était retourné auprès de Suzanna, que Candy lui écrivait plus tard une
lettre sans jamais l'envoyer car elle s'était interdit d'entrer en
contact avec lui, ayant fait la promesse à Suzanna de rester loin de
leur vie. Quel étrange personnage en effet que cette Suzanna, si
exigeante vis à vis des autres et incapable de lutter contre ses
propres travers ? Comment pouvait-elle se regarder dans la glace chaque
matin en voyant l'homme qu'elle aimait dépérir un peu plus chaque jour,
avec pour seule excuse l'amour passionnel (disons plutôt possessif)
qu'elle lui vouait ? On apprend par ailleurs dans CCFS qu'elle avait
caché la plupart des lettres que Candy avait envoyées à Terry avant
leur séparation. On en était donc là : Candy seule à la maison Pony, écrivant à Terry, coincé avec ce boulet de Suzanna. Et pourtant, le tome 2 de Final Story vient bouleverser la situation avec l'annonce brutale et tout aussi inattendue de la mort de Suzanna ! Oui, la-chipie-qui-a-piqué-Terry-à-Candy a rendu l'âme suite à une longue maladie ! Incroyable et pourtant vrai ! "De
nombreuses années se sont écoulées depuis que j'ai lu la mort de
Susanna dans un article. Ces mots, que j'ai lus seulement une
fois, restent gravés dans mon esprit. "Puis un
jour, j'ai lu un article de journal qui annonçait la mort de Susanna
Marlowe. Il y a des années de cela. Cet article aussi, je ne l'ai lu
qu'une fois, mais je n'ai pas besoin de le relire pour avoir le moindre
mot gravé en moi. Egale à elle-même,
Candy est effondrée par la nouvelle. Elle ignorait visiblement que
Suzanna était malade. Des pensées confuses doivent se mélanger dans son
esprit, des souvenirs douloureux aussi. Par amour, elle avait confié
Terry à Suzanna en se convaincant que c'était le seul moyen pour lui
d'être heureux. Et qu'apprend-elle ? Qu'ils avaient été fiancés mais
qu'ils ne s'étaient finalement pas mariés. Pourtant de nombreuses
années (autour d'une dizaine) se sont écoulées depuis leur séparation.
Peut-être cela avait
été impossible pour Terry de passer à l'étape suivante, ce qui revenait
à renoncer définitivement à Candy, son grand amour ? Peut-être était-ce
simplement la maladie qui avait rendu impossible cette union ? Les
hypothèses sont multiples, mais une chose est sûre, Keiko Nagita en
imaginant la mort de Suzanna a rendu sa liberté à Terry et lui a ouvert
un boulevard pour retrouver Candy ! NB :
L'évocation des fiançailles entre Susanna et Terry figure dans le texte
original et dans la traduction italienne, mais "étonnamment", pas dans
la traduction française...
CCFS, page 283, tome 2 "Chère Candy, Cette lettre, qui
n'existait pas dans les précédentes nouvelles de 1978, est
présente à la page 283 du tome 2 de Final Story, et à la page 207 de la
traduction italienne. Elle figure à la
suite de la découverte de la mort de Suzanna par Candy. Comme indiqué
précédemment, Terry est libre désormais de contacter Candy mais comme
il est un
gentleman, il attend un an, ce qui correspond à la période de deuil
quand un époux perd sa femme (trois ans pour une veuve... Triple peine
!). Même si Terry et Suzanna ne se sont jamais mariés, il n'est pas
étonnant vu la noblesse de cœur et l'éducation de ce dernier qu'il ait
porté le deuil durant un an. Après cette période, il se sent plus à
l'aise pour contacter Candy. Mais cette fois, le doute l'envahit car il
ignore tout de ses sentiments, et il ignore visiblement qu'elle
vit toujours à la Maison Pony. Mais il veut qu'elle sache que
rien n'a changé pour lui, ce qui en langage Terryesque signifie que ses
sentiments n'ont pas changé, en somme, qu'il l'aime toujours. On
comprend alors qu'il ait hésité encore six mois pour lui écrire car le
bougre n'est pas du genre à se laisser aller aux sentiments. Il craint
aussi qu'elle le rejette car de nombreuses années se sont écoulées
depuis leur séparation. Il ignore ce qu'elle est devenue et si de son
côté elle l'aime toujours. C'est
pourquoi il emploie le mot "courage" qui prend tout son sens dans sa
situation. Quelle prise de
risque de sa part mais
quelle preuve d'amour aussi ! Le contenu de la lettre, plutôt laconique, est une nouvelle démonstration de l'amour qu'il lui porte. Terry est très pudique dans ses sentiments et il lui est toujours difficile de se dévoiler. Tout comme dans la lettre qu'il avait laissée à Candy en quittant St Paul (chapitre 17, tome 2, CCFS), il réduit à l'essentiel l'ensemble de ses paroles, non sans lui adresser quelques mots tendres.
On ne peut donc
pas reprocher à Terry de manquer de verbe car c'est dans sa nature
d'être ainsi. C'est un être tout en pudeur, à tel point que lorsqu'on
lit sa tentative d'être plus explicite dans ses sentiments (dans
la
lettre qu'il envoie après la mort de Suzanna), ils les
décuplent en force. On imagine les dizaines de brouillons qu'il a dû
rédiger avant d'être satisfait de sa lettre, et des nombreuses
tentatives avant de parvenir à l'envoyer. Il a dû inspirer très fort au
moment de la déposer à la Poste. On pourrait alors
se demander pourquoi la réponse de Candy n'apparait pas dans le
livre. La raison à cela procède de la
simple logique : s'il y a eu lettre de Candy, c'est Terry qui la
possède. CQFD ! On sait que Candy conserve son courrier dans sa boite à bijoux. Dans cette boite se
trouvent les lettres de Terry ainsi que celles
qu'elle ne lui a pas envoyées car elle s'interdisait d'entrer en
contact avec lui à cause de Suzanna. (cf. Lettre à Eleonore Baker). Il
est certain que Candy a répondu à Terry (pour le rejoindre ou le
rejeter, point de vue qui s'oppose en fonction de la préférence de
chacun, mais elle ne peut pas l'avoir laissé dans l'ignorance), et
donc, s'il y a eu lettre, elle est entre les mains de Terry comme
toutes les autres qu'elle lui avaient envoyées et qui étaient parvenues
à passer à travers le filet de la fourbe et égoïste Suzanna. Encore une fois,
pourquoi Nagita prendrait-elle la peine de faire mourir Suzanna puis de
faire écrire Terry à Candy si ce n'est pas pour les réunir ? Quel
intérêt à ajouter tout cela dans l'histoire finale alors qu'elle aurait
pu se contenter de conserver la version précédente dans laquelle ces
nouveaux évènements ne figuraient pas ? Keiko Nagita n'est pas une
personne sournoise. Elle aime ses lecteurs, et
encore plus ses personnages. Certains diront que c'est au contraire
trop évident et que les ficelles sont bien trop grosses pour être
vraies. Admettons, mais dans ce cas, il ne faut pas lire les arguments
suivants sous peine de devoir s' y résoudre... ;o) NB : Le contenu du tome 2 en français a profondément choqué tous ceux qui ont lu les traductions dans d'autres langues. En effet, dans la version française, la lettre de Terry apparait sans émotion, certains mots et phrases importants ont été supprimés pour visiblement s'accorder avec la vision pro-albert du traducteur. Le doute était permis au début malgré le titre déjà très ambigu choisi pour le tome 2, mais cela est flagrant à présent à la lecture de cette version complètement dénaturée qui n'a rien à voir avec l'originale, ni avec la version officielle italienne. Pour preuve : Version Pika, page 228, tome 2: "Candy, Pourquoi l'âme et
la poésie de cette lettre ont disparu dans cette traduction. Pourquoi
est-elle si éloignée des autres traductions qui sont, elles, très
proches ??? Terry, celui qui
s'est sacrifié pour Candy et qui a demandé à être renvoyé de St Paul à
sa place, celui qui avant d'aller à NY est d'abord passé par la Maison
Pony pour voir la maison d'enfance de celle qu'il aime, celui qui l'a
cherchée dans Chicago toute la nuit, celui qui lui envoie un ticket
aller simple pour le rejoindre à NY, celui qui pleure à chaudes larmes
au moment de leur séparation, celui qui renonce à sa carrière et sombre
dans l'alcoolisme tant son chagrin est immense de l'avoir perdue,
comment celui-là, donc, pourrait-il envoyer une lettre aussi pitoyable
à Candy, celle qu'il n'a jamais oubliée et toujours aimée ???? Où est
le sens dans tout ça au regard de cette pathétique traduction ??? Tout ceci
témoigne
d'une seule chose, évidente : Manipuler le texte pour prouver que Terry
n'est pas Anohito ! Car quel intérêt de modifier à ce point tout ce qui
le concerne si Anohito était Albert ? Il n'y aurait qu'à se laisser
guider par le texte. "Malheureusement", Anohito est bien Terry,
et pour donner à croire que ce n'est pas lui, on dénature et tronque sa
lettre. Consternant ! Heureusement, en
cherchant sur internet, il est aisé de retrouver les traductions des
versions japonaises et italiennes et de comparer. Le constat est sans
équivoque ! Le texte français ne respecte pas le texte original et
s'octroie des libertés d'interprétation qui ne sont pas justifiées et
qui méritent d'être remises en cause et dénoncées. Il ne s'agit pas ici
de nuances dans la traduction, mais d'une véritable manipulation du
texte, qui nous amène à nous interroger sur le choix éditorial d'une
maison d'édition pourtant réputée comme Pika...
Au début du tome 1, Candy est adulte et mariée. Elle se promène dans sa maison. Ses yeux se posent sur une peinture à l'huile d'une cinquantaine de centimètres de large qui représente une vue panoramique de la Maison Pony, depuis le sommet de la colline. C'est LUI qui la lui a offerte après l'avoir découverte dans un marché aux puces à Londres. On apprend aussi que cette peinture à l'huile a été réalisée par Slim alias Petit John, un des enfants de l'orphelinat, celui qui faisait toujours pipi au lit. Slim (Petit John) était un artiste, il adorait peindre. Puis il fut adopté par un forgeron, mais en découvrant ce tableau, Candy fut soulagée de voir qu'il avait continué à peindre. Deux hypothèses s'opposent. Albert et Terry connaissent tous deux la colline de Pony, mais celui dont on est sûr qu'il a observé la Maison Pony du haut de la colline, c'est Terry. En effet, c'est Terry qui lorsqu'il retourne en Amérique fait un détour par la Maison Pony et monte jusqu'à la colline pour observer le point de vue. Candy lui a si souvent parlé de cette colline, il sait l'importance qu'elle a pour elle, et pour lui, monter sur la colline c'est comme se rapprocher de Candy, connaître ses pensées, ressentir ses émotions. "Je me rappelle cette fois où tu m'avais dit qu'il t'aurait plu de voir un jour l'endroit dans lequel j'avais grandi. De la même manière, je me souviens de ton sourire. Merci pour ta visite... Je sais que tu es resté peu de temps, mais les directrices m'ont raconté que tu es allé voir le grand chêne où je grimpais toujours, le pommier où j'ai appris à lancer le lasso et la colline de Pony. Ces arbres que tu as peut-être touchés et la colline sur laquelle tu t'es arrêté, sont maintenant encore plus précieux pour moi.", Tome 2, page 128, traduction italienne "Tu avais dit que tu aimerais visiter la maison où j'ai grandi, un jour, je me souviens. J'ai encore ton sourire devant les yeux, le jour où tu l'as dit. Et tu l'as fait ! Merci d'être venu, Terry... Dommage que tu sois resté si peu... Melle Pony et Soeur Lane m'ont dit que tu avais regardé le grand chêne sur lequel je grimpais tout le temps, le pommier sur lequel je m'entrainais au lasso, et la colline de Pony. Ces arbres que tu as touchés, la colline où tu es monté... Cela rend ces endroits encore plus importants pour moi." - page 143, tome 2, traduction française. Dans le livre, on sait qu'Albert, quand il était le prince, puis quand il revient à la maison Pony en tant que William André, est allé sur la colline. On sait qu'il s'est couché dans l'herbe et a regardé le ciel, mais rien n'indique qu'il a observé ce point de vue comme il est indiqué pour Terry dans le manga. La balance, sur le plan des descriptions, penche plus ici en faveur de Terry. Albert : "Allongé dans l'herbe, le ciel me semblait immense et il me semblait être aspiré par ce bleu. Des beaux nuages blancs se déplaçaient agréablement, transportés par le vent. Je les ai enviés pour leur liberté." , page 221, tome 2, traduction italienne. "Je me suis allongé dans l'herbe. Le ciel était si haut... Je me suis senti comme absorbé dans le bleu. Les nuages, aux formes agréables, s'écoulaient... Ils sont libres ,eux..." - page 241, tome 2, traduction française
Manga
"Candy Candy", tome 8, éditions Kodansha
"Le paquet de lettres de Terry. Des
coupures de presse de pièces de théâtre, avec les bonnes et mauvaises
critiques, tout concernant Terry. Tout est inclus. Et avec cela la
petite et précieuse boîte à musique..." Vol. II, page 197,
version japonaise "En ce matin brumeux, quand je suis partie
pour New York, Stair m'a offert le carillon du bonheur de Candy en me
disant:« Chaque fois que tu le feras sonner, tu te rapprocheras de plus
en plus du bonheur». Au premier abord,
on pourrait croire que c'est Albert quand on se rappelle que dans le
manga il a réparé le bateau-cygne d'Alistair à Lakewood, et qu'en étant
un voyageur invétéré, il a probablement appris un tas de choses pour
survivre et pour rester indépendant.
NB : La traduction française de Pika se distingue une nouvelle fois par les libertés et les interprétations hasardeuses de son traducteur.... Candy : "Par la suite, j'ai tellement eu recours à ma petite machine à bonheur, chaque fois qu'un drame m'arrivait, que le mécanisme a fini par se casser. ça m'a désolée. J'ai eu l'impression que le dernier lien qui me retenait à Stair venait de se rompre. Heureusement, quelques jours plus tard, quelqu'un qui devait me devenir de plus en plus cher l'a réparée. Ce n'était pas grand chose parait-il. " - page 194, tome 2. La version originale, page 238,
tome 2, est la suivante : Donc, en français,
"ma moitié", devient "quelqu'un qui devait me devenir de plus en
plus cher". Comme c'est étrange !...
"L'Amérique et l'Angleterre...
Je savais bien qu'entre les deux nations s'interposait un immense océan
mais à ce moment-là, dans mon cœur, il n’y avait pas de place pour les
doutes ; je serai de retour à la maison et j'aurai à tout prix revu
Terry. "Quand
je lui ai raconté ce qui s'était passé pendant ce voyage de retour vers
l'Amérique, celui qui m'écoutait a commencé par rire, trouvant cela
très amusant. Puis il est soudain devenu sérieux et m'a serrée très
fort dans ses bras. Longtemps j'ai cru
que Candy avait raconté à Terry les conditions de son retour en
Amérique. En effet, cela aurait été la première chose qu'elle aurait pu
lui raconter quand ils se sont revus à New-York. Pourtant, à la
lecture de la lettre qu'elle lui écrit après leur rupture, on découvre
qu'elle n'a pas osé le faire car elle le sentait très contrarié. "Tu ne sais pas combien d'aventures j'ai affronté pour arriver en Amérique et pour te retrouver. J'aurais tellement aimé pouvoir te raconter tout cela calmement, mais finalement cela n'a pas été possible." - Lettre à Terrence Graham, page 203, Tome 2, version italienne. "Terry,
j'ai tant voulu te raconter comment j'étais revenue en Amérique pour te
chercher, mais le temps de te retrouver, ce n'était plus le moment de
te narrer mes aventures..." - page 220, tome 2, traduction
française. On peut donc
facilement conclure ici que c'est quand elle revoit une autre fois
Terry qu'elle peut enfin lui raconter son périple pour revenir en
Amérique puisqu'elle n'en a pas eu l'occasion à New-York, et qu'elle ne
lui a pas envoyé la lettre dans laquelle elle lui en parle. Ce ne
peut en tout cas pas être Albert car n'oublions pas qu'ils ont habité
ensemble dans la maison des magnolias et qu'elle a eu le loisir de lui
parler de Terry de long en large. "En d'autres termes, Monsieur Albert connait presque aussi bien que moi, mes sentiments envers toi. Il sait tout de notre première rencontre et comment, au fil du temps...bref, il est au courant de tout." - Tome 2, page 204, version italienne. Il est difficile
d'imaginer Candy omettant de lui raconter ce grand moment de sa vie qui
la rapprochait un peu plus chaque jour de Terry. Tandis qu'on imagine
Terry, soupirer de soulagement en entendant cette histoire. Il n'a
jamais eu à se débrouiller comme elle. La vie, sur le plan matériel, a
toujours été plus simple pour lui. Et on imagine assez bien, les
frissons d'angoisse en l'imaginant sur un bateau occupés par des marins
qui n'ont pas vu de femme depuis des semaines. On en tremble pour elle
! De plus, il la
serre très fort contre lui, ce qui témoigne d'un geste beaucoup
plus intime mais aussi de la vive inquiétude qu'il a éprouvée. Et
il est impossible qu'Albert ait serré fort Candy contre lui, ni même
prise dans ses
bras à l'époque de la maison des Magnolias. Bien que vivant ensemble,
ils gardaient physiquement une certaine distance. D'ailleurs, on
remarquera dans le manga, que Candy est celle qui est la plus "touchy"
entre les deux, un peu comme une petite fille avec son grand frère ou
son papa. Ce sont toujours des attitudes enfantines, rien à voir avec
les gestes tendres et le jeu de regard qu'elle échange avec Terry.
Keiko Nagita aime user de symboles pour caractériser ses personnages, et notamment des fleurs. Anthony = la rose Albert = Il n'y a pas vraiment de lien avec une fleur pour Albert. En insistant un peu, on peut lui attribuer la fleur de magnolia (en référence à la maison où il a vécu avec Candy) Terry = la jonquille Cette symbolique des fleurs revient de manière récurrente dans le texte. Ainsi, quand Candy, adulte, se remémore le décès d'Anthony... "Afin de me calmer, je suis sortie sur la grande terrasse. La rivière Avon, sous la lumière de ce début de printemps, suivait tranquillement son cours. Le vent frais provenant du fleuve a su apaiser le flux et le reflux des émotions qui s'agitaient en moi. Le parfum des jonquilles se répandait dans le jardin. J'ai pris une profonde inspiration pour me laisser traverser par le doux parfum. Il y avait tant de jonquilles qu'une lumière dorée semblait se faufiler entre les arbres du jardin" - Tome 1, page 200, traduction française "- J'ai juste
trébuché! Tu ne devrais pas te coucher sur le sol, où personne ne peut
te voir ! Tu n'es pas une pierre ! Et puis, cet
évènement que j'ai vécu personnellement avec Keiko Nagita que je
raconte sur la page vip et qui
vient confirmer que la jonquille est bien le symbole de Terry.
La
symbolique des jonquilles est ainsi très
importante dans le récit de Candy que Keiko Nagita relie chaque fois à
Terry. Les jonquilles en fleurs
sont partout tout autour de la maison. Il convient donc
de s'interroger sur la raison qui
pousserait Candy à habiter dans une maison qui lui rappelle tant Terry
si elle ne vivait pas avec lui. Pourquoi vouloir se torturer ainsi dans
un endroit qui lui rappellerait à chaque instant ce garçon qu'elle a
tant aimé. (cf. passage sur son journal intime où elle décrit avec
force ses sentiments pour Terry). "Bien que
je puisse écrire, je ne réussis pas à exprimer le sentiment que je
ressens pour Terry. "Terence, je
t'aime. Je t'aime plus que personne..." - page 117, tome
2, traduction française
"Afin de me calmer, je suis sortie sur la grande terrasse. La rivière Avon, sous la lumière de ce début de printemps, suivait tranquillement son cours. Le vent frais provenant du fleuve a su apaiser le flux et le reflux des émotions qui s'agitaient en moi. Le parfum des jonquilles se répandait dans le jardin. J'ai pris une profonde inspiration pour me laisser traverser par le doux parfum. Il y avait tant de jonquilles qu'une lumière dorée semblait se faufiler entre les arbres du jardin" - Tome 1, page 200, traduction française Il existe
plusieurs rivières du nom de Avon qui coulent en Angleterre, néanmoins
nous allons nous intéresser à une plus particulièrement, et cela pour
deux
raisons. La première c'est que cette rivière se trouve dans le
Warwickshire qui, comme par hasard, coule à travers Stratford-upon-Avon,
la ville où naquit et vécut Shakespeare. Inutile de préciser que
Shakespeare est incontestablement lié à Terry et non pas à
Albert. La seconde raison, c'est que Keiko Nagita lors de sa visite à
Paris a confirmé que c'était bien la ville de Stratford-Upon-Avon à
laquelle elle faisait référence dans son livre. Preuve en est avec la
vidéo ci-dessous réalisée par les membres du groupe Nagita Fans. Voici ce qu'elle répond à la question sur la raison des jonquilles dans son livre : "Pourquoi les jonquilles ? C'était le poème d'un poète anglais, Wordsworth. Les violettes m'évoquaient Shakespeare. Mais le jour où j'ai visité Stratford, les jonquilles étaient en fleurs. Stratford, le village de Shakespeare. Quand je pense à une fleur anglaise, les jonquilles me viennent tout de suite à l'esprit. Wordsworth a écrit un poème sur les jonquilles. Vous en avez entendu parler ? C'est un poème célèbre. J'aime les jonquilles !" Ceci nous amène à la question suivante : pourquoi Candy voudrait-elle vivre dans une la ville de Shakespeare, ce qui revient à dire, la ville de Terry, et dans une maison entourée de jonquilles, le symbole de Terry, si elle était mariée à quelqu'un d'autre ? Pourquoi, dans l'hypothèse où Albert fut Anohito, choisirait-il de vivre dans un endroit où le fantôme de Terry errerait partout ? Sans oublier qu'à Stratford-Upon-Avon, se trouve le théâtre de la Royal Shakespeare Company, ce qui accroit les chances que Terry fasse partie de la troupe. Après, bien sûr, si on veut chercher la petite bête pour prouver le contraire, il y a des dizaines de rivières Avon un peu partout dans le monde, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, il y en a même trois en France ! Bon courage ! ^^
"Après avoir fermé le coffret, je respire profondément et pour tenter de me reprendre je me dirige vers la pièce d’à côté destinée à l’étude. Les murs de cette pièce sont couverts de livres reliés en cuir : les œuvres complètes de Shakespeare, des romans de littérature française et anglaise, des publications médicales...." - Tome 2, page 146-149, version italienne "Cette pièce, c'est le bureau-bibliothèque. Ses murs sont couverts de livres rangés sur leurs rayonnages : oeuvres complètes de Shakespeare, anthologies de littérature française, anglaise, collections de livres de médecine..." - page 161-162, tome 2, traduction française. Ceci est la description de la bibliothèque de Candy dans sa maison actuelle, celle où elle vit avec Anohito/cette personne. On sait que Terry est un fervent admirateur de Shakespeare, et comme par hasard, les oeuvres complètes de cet auteur figurent dans la bibliothèque de Candy. On sait que Terry possède la série complète dans le passage suivant : "Terry posa la main sur la porte entourée de différents livres. « Terry, ce sont tous des textes de théâtre ! Il y a aussi toutes les œuvres de Shakespeare ! » « Mais oui...» Le garçon s’arrêta et prit un des volumes, mais le reposa un instant plus tard. Avant de s'en aller, sa mère, Eleonor Baker, lui avait proposé d'aller avec elle en Amérique pour étudier l'art dramatique. Elle avait peut-être senti au fond de son cœur que son fils avait un profond intérêt pour ce monde.", chapitre 14, tome 2, traduction italienne. "- Dis donc, Terry, il y a énormément de pièces de théâtre ici ! Je reconnais les oeuvres complètes de Shakespeare." - page 76, chapitre 14, tome 2, traduction française. Mais on sait aussi qu'il les a lus ! "Terry souleva le volumineux livre qu’il avait avec lui puis frappa légèrement la tête de Candy. En réalité, il venait ici pour attendre l’arrivée de la jeune fille. Il essaya de toutes ses forces de retenir les muscles de son visage qui étaient prêts à se détendre en un incontrôlable sourire. « Mais regardez ça… Tu es donc un grand lecteur, même si à te voir, on ne le dirait pas. » Regagnant son calme, Candy jeta un œil vers le livre de Terry. « De quoi cela parle ? » « Il s’agit de Shakespeare. » Le garçon lui tendit le volume, une lourde couverture en cuir marron foncé le reliait. « Shakespeare… ah, oui ! Celui qui a écrit Roméo et Juliette ! » dit-elle candidement. Les deux jeunes gens détournèrent le regard en même temps. Candy comprit que Terry s’était lui aussi souvenu du Festival de Mai et elle commença à feuilleter le livre pour dissimuler son embarras." - chapitre 13, tome 2, traduction italienne - Ah oui, tu aimes lire ? Tu ne le montres pas pourtant... - expliqua Candy en jetant un coup d'oeil au livre. Qu'est-ce que c'est ? - Du Shakespeare. Terry lui tendit un volume épais à couverture de cuir marron foncé". - Shakespeare, l'auteur de Roméo et Juliette, c'est bien ça ? Ce titre lui avait échappé. Tous deux détournèrent immédiatement les yeux. A cette réaction, Candy comprit que Terry non plus n'avait pas oublié le jour de la fête de mai...." - page 57, chapitre 13, tome 2, traduction française. Non seulement Terry a lu Shakespeare et s'est pris de passion pour cet auteur, mais tous deux réalisent le lien qui les unit à travers lui. N'est-ce pas au Festival de Mai, alors qu'ils étaient déguisés en Roméo et Juliette, qu'ils ont échangé leur premier baiser ? Cette scène est très symbolique des sentiments amoureux qu'ils éprouvent l'un pour l'autre et qui les mettent mal à l'aise. Automatiquement, toute référence à Shakespeare fait appel à leur couple. Pourquoi Candy garderait-elle dans sa bibliothèque l'œuvre complète de cet auteur qui lui rappellerait à chaque fois son amour perdu ? Par pur masochisme ? Et dans l'hypothèse où elle serait mariée à Albert, comment ce dernier pourrait-il conserver ces livres dans sa maison, à fortiori dans sa bibliothèque, en sachant pertinemment que sa femme ne pourrait s'empêcher de soupirer devant ? "Je me rappelais les mots qu’il m’avait laissés avant de partir, de la même façon que je n’avais pas oublié l’engagement avec lequel il avait lu et récité les tragédies de Shakespeare en Écosse.", Tome 2, page 137, traduction italienne. Par ailleurs , outre les livres de Shakespeare, figurent dans la bibliothèque des livres de médecine, de français et d'anglais. Aucun livre de voyages, ou sur les animaux, aucun livres de droit, de finance. Rien qui rappelle les activités et intérêts d'Albert. En somme, si, avec beaucoup d'imagination, on persiste à vouloir considérer que ceci est la description de la bibliothèque de candy et d'Albert, il faut aussi accepter le fait que le pauvre bougre n'a pas d'autre choix que se coller les livres de l'ancien amoureux de sa femme, et les livres de médecine de cette dernière, ce que contrarierait tout époux normalement constitué.
Le sourire de Terry est plusieurs fois évoqué par Candy dans le livre. "Tu avais dit que tu aimerais visiter la maison où j'ai grandi, un jour, je me souviens. J'ai encore ton sourire devant les yeux, le jour où tu l'as dit." - page 143, tome 2, traduction française "Et sa voix, ni trop basse ni trop aigue, possédait la profondeur idéale. vigoureux, viril, il savait afficher ce sourire désarmant et délicat qui faisait fondre le coeur de n'importe quelle personne" - page 153, tome 2, traduction française L'importance de ce sourire est aussi indiqué dans le manga, tome 6, page 164 : Terry... Ce sourire que j'ai si bien
connu... Terry est resté le même... (Merci à "Une fin heureuse" pour
m'avoir rappelé cette scène)
Candy, l'espace d'un instant, aperçoit Terry, et le sourire de ce dernier, ce sourire si particulier qu'il n'adressait qu'à elle seule, ravive les sentiments profonds qu'elle éprouve pour lui. Quand on lit les livres, on remarque qu'elle accorde beaucoup d'importance aux sourires et notamment à ceux des garçons qu'elle a aimés (d'amour). Il est fait énormément référence au sourire d'Anthony, à la fois quand elle est à ses côtés puis quand elle se le remémore après son décès. Son sourire est partout et l'aide à surmonter l'épreuve du deuil. Puis arrive celui de Terry et il prend d'autant plus d'importance alors qu'elle est séparée de lui. C'est pourquoi le sourire évoqué à la fin du livre prend toute sa signification : Page 262, épilogue, tome 2, traduction française : Soudain, la lumière se fait dans la pièce. - Que fais-tu dans le noir, Candy ? Cette voix douce, qui toujours fait battre mon coeur. Il sourit en me regardant sur le seuil. Ce sourire que j'adore. Je n'avais même pas entendu sa voiture. - Bonsoir ! Tu es rentré ! La voix presque voilée du bonheur de pouvoir prononcer ces simples mots, je me lève et me jette dans ses bras. Ceci est la dernière page du livre qui s'achève donc sur le sourire de "cette personne". Candy connaît bien ce sourire, elle "l'adore". Ce sourire l'a accompagnée pendant toutes ces années quand elle en était séparée, il a fait battre son coeur, et c'est avec d'autant plus de joie que l'auteure la fait s'exclamer "Bon retour à la maison!" 「おかえりなさい !」 traduit ici par "Tu es rentré!" symbolisant le retour de ce sourire qui lui a tant manqué avant qu'ils ne se retrouvent.
La fin ambiguë du manga et du dessin animé avait désenchanté les fans du couple Candy-Terry et laissé un espoir à ceux du couple Albert-Candy. Bien que rien dans le manga ou dans les livres n'indique un rapprochement amoureux entre les deux personnages, l'hypothèse qu'Albert soit l'heureux élu, persistait dans l'esprit de certains fans, dont la préférence allait naturellement vers Albert. Il est utile néanmoins de rappeler que, bien que prince de la colline, Albert est avant tout le père adoptif de Candy, et il n'est pas de pays civilisé où un papa, même adoptif, peut épouser sa fille, car cela relève de l'inceste même s'il n'ont aucun lien de sang. L'histoire de Candy se passe aux Etats-Unis, et comme dans tout pays occidental, cette loi s'applique. Keiko Nagita m'a d'ailleurs bien précisé (lorsque nous en avons discuté à la rencontre VIP) que quand elle a imaginé et écrit l'histoire de Candy, elle avait bien en tête l'histoire d'une héroïne occidentale, de culture occidentale. Quand bien même elle aurait voulu écrire une histoire sous influence japonaise, le résultat aurait été le même car la loi japonaise est tout aussi catégorique que la loi américaine sur ce point. Pour être définitivement claire sur ce sujet et cesser tout malentendu, voici ci-dessous ce que stipule la loi japonaise : "Un parent adoptif ou une personne descendant directement d'un parent adoptif ne peut se marier avec un enfant adopté, son conjoint, son descendant direct ou le conjoint de son descendant direct. # 3 (article 736) On considère que cette interdiction de remariage a pour but d'éviter toute confusion quant à l'identification du père de l'enfant. entre un frère et une soeur, oncle, tante, neveu, nièce par le sang. Il peut s’agir d’un cas dans lequel cette interdiction s’appliquera après la cessation d’un rapport de famille entre les deux parties." (source: wikipedia) " Savais-tu que même si tu romps tout lien avec ta famille d'accueil, tu ne peux légalement te marier avec l'un de ses membres ?" Extrait du DA Shouwa Genroku (Le Rakugo ou la Vie) De plus, Albert est aussi l'oncle d'Anthony, le premier grand amour de Candy, et aussi un très bon ami de Terry. Cela fait quand même quelques squelettes dans le placard ! Mais bon, imaginons que nous sommes dans un univers parallèle et que tout cela soit possible, plusieurs cas de figure se présentent alors dont il est très facile de démontrer l'illogisme : Imaginons donc qu'après sa séparation d'avec Terry, Candy se rapproche d'Albert. Dans ce cas, elle n'aurait jamais accepté, voire osé, continuer à vivre avec lui dans la maison des Magnolias. Candy a de l'éducation et de la morale, elle se défend d'ailleurs quand on la soupçonne de vivre avec un homme comme le ferait un couple. Si elle a pris un appartement avec Albert c'est parce qu'elle l'a toujours considéré comme une figure fraternelle ou paternelle. Il la rassure, il est une épaule sur laquelle se confier. C'est ce qu'elle fait d'ailleurs en lui confiant tout ce qu'elle éprouve pour Terry. Candy : "En d'autres termes, Monsieur Albert connait presque aussi bien que moi, mes sentiments envers toi. Il sait tout de notre première rencontre et comment, au fil du temps...bref, il est au courant de tout." - Tome 2, page 204, version italienne. "Par conséquent, s'il y a une personne qui sait au moins autant que moi à quel point j'étais... hum hum... de toi, Terry, c'est monsieur Albert", page 220, tome 2, traduction française De plus, elle ne voit aucun problème à écrire à Terry pour lui annoncer qu'elle habite avec monsieur Albert. Terry est choqué au premier abord, puis se reprend car il réalise que c'est avec Albert qu'elle vit, et qu'il n'a donc rien à craindre. S'il se dit cela c'est qu'il sait que c'est un lien fraternel qui les lie tous deux. S'il avait senti une quelconque ambiguïté, il est fort à parier que cela aurait toussé ! Après, rien n'interdit de penser qu'avec le temps, Albert puisse éprouver en retour des sentiments pour Candy. Elle l'a sauvé, a pris soin de lui. Il est logique qu'il en éprouve une certaine reconnaissance qui se transforme en sentiment amoureux. Et de plus, elle devient de plus en plus jolie ! C'est une hypothèse qui pourrait être crédible, mais concernant Albert uniquement. Pour ce qui est de Candy, c'est tout bonnement impossible car elle aime Terry plus que tout, leur séparation a été brutale et non souhaitée, ils ont été obligés de se séparer, donc elle ne peut pas être guérie de cet amour d'un coup de baguette magique. Mizuki avait d'ailleurs rouspété à ce sujet, trouvant que la fin du manga donnait l'impression que Candy était un cœur d'artichaut et qu'elle passait d'un amour à un autre très facilement. C'est pourquoi elle s'évertue à développer les sentiments de Candy envers Terry dans les livres. Dans cette hypothèse toujours où Candy aurait une relation avec Albert, on peut s'interroger sur la tête que ce dernier ferait en apprenant que Suzanna est morte et que Terry a écrit à Candy pour lui dire qu'il l'aime toujours. Il ne faut pas oublier qu'Albert apprécie Terry et qu'il a tout fait pour les réunir. Comment Albert, tenant Candy à son bras, pourrait se justifier devant Terry qui découvre que son ami lui a piqué la fille qu'il aimait et qu'il aime encore et toujours ??? Comment Albert pourrait-il aussi continuer une relation avec Candy en sachant combien elle a aimé Terry (n'oublions pas qu'elle a failli se suicider dans le train le soir de leur séparation) et en sachant qu'il est libre maintenant ? N'aurait-il pas des doutes et des soupçons en permanence ? Cela deviendrait invivable, non ? De plus, Albert est vraiment quelqu'un de bien et je ne l'imagine pas faire cela à son meilleur ami. Si tant est qu'il ait voulu se rapprocher Candy, il y aurait rapidement renoncé, considérant tout d'abord, que cela ne se fait pas, mais aussi parce-qu'elle ne pourrait jamais l'aimer autant que Terry et que ce serait peine perdue, d'autant plus que le bel aristocrate a refait son apparition. Ne lui dit-il pas dans le manga qu'il aurait fait comme elle, quand Candy lui annonce en pleurant qu'elle a rompu avec Terry et qu'elle a renoncé à lui pour son propre bien. Donc
l'hypothèse Albert-Candy ne tient plus debout pour ces raisons là.
Albert, se serait de toute façon effacé devant Terry car il sait au
fond de
lui que c'est lui qu'elle a toujours aimé. Par ailleurs, RIEN n'indique
dans le livre qu'elle éprouve autre chose que de la tendresse envers
lui. Elle continue à l'appeler monsieur Albert, ou grand oncle William,
parfois Bert comme le surnommait sa sœur, la mère d'Anthony. Chaque
mot,
chaque phrase qu'elle lui adresse peuvent bien entendu être
interprétées selon le bon vouloir de chacun. Mais ce sont dans ce cas
des interprétations en fonction de ses propres attentes, des
hypothèses, alors que ce qui est concret, ce qui est écrit noir sur
blanc dans le
livre, c'est l'amour qu'elle éprouve pour Terry. Pour conclure sur l'hypothèse qu'Albert soit amoureux de Candy, il est fort à parier , dans ce cas, qu'elle ne l'a jamais su. Tout comme Alistair, il se sera contenté de l'aimer de loin et de la protéger. On sent un
réel attachement de la part de Candy pour Albert, mais quand on lit et
relit le livre, on sent bien que ce n'est qu'un attachement filial ou
amical. Il représente visiblement un socle pour elle, une force
protectrice. Un lien très fort les lie car ils se ressemblent beaucoup
dans leur façon d'agir et de voir la vie. C'est
d'ailleurs ce qu'elle lui avoue dans le tome 6 du manga quand Albert a
disparu de l'hôpital et qu'elle le cherche partout. Candy : "Je vous ai menti quand je vous ai dit que
j'avais un grand frère. En réalité, je suis orpheline... C'est pour ça
que je trouvais en vous, Monsieur Albert, un vrai grand
frère... Un
vrai frère... Oui je me sens si tranquille auprès de lui..."
Mais quand
surgissent les
souvenirs de Terry, les mots employés par Candy ne sont plus les mêmes.
Elle ouvre son cœur et se livre complètement en parlant de lui. D'ailleurs, la dernière lettre qui figure dans Final Story, est une très jolie lettre de Candy à Anthony. Dans cette lettre Candy lui parle de Terry : "A Londres, je me suis profondément liée à
une personne qui te ressemble. En réalité, vous m'avez paru semblable
seulement un instant, en vérité vous êtes des personnes complètement
différentes. "A
Londres, j'ai été terriblement ensorcelée par un garçon qui te
ressemblait. Enfin, un court instant, j'ai trouvé qu'il te ressemblait,
mais peut-être qu'en réalité, il était ton exact contraire. Il m'a fait
découvrir que ce que l'on appelle amour peut se présenter sous des
formes différentes..." tome 2, page 258, traduction française. Elle avait
aussi évoqué cela dans sa rétrospective, juste avant les lettres
qu'elle
échange avec Albert dans l'épilogue. "Parfois je me demande ce qui serait arrivé s'il n’était pas mort. Je crois que nous serions tous restés à Lakewood et que personne ne serait allé étudier en Angleterre. Bien sur... Si je n’étais pas partie, je n'aurais jamais rencontré Terrence. Il m'est même arrivé de penser que c'était vraiment Anthony qui avait mis Terrence sur mon chemin..." tome 2, page 199, traduction italienne. "Peut-être est-ce Anthony qui m'a envoyée
rencontrer Terry... Il m'est arrivé de le penser" - tome 2, page
216, traduction française Candy a eu deux amours dans sa vie et ce sont Anthony puis Terry. Candy est parvenue à faire le deuil d'Anthony grâce à Terry, ce Terry que le destin éloignera pendant quelques années et qu'il finira par réunir, car l'amour triomphe toujours, n'est-ce pas ?
NB
: Il
circule actuellement sur le Net un article publié sur le site d'un
journal vénézuélien, soit disant écrit par une journaliste, qui
affirme que Anohito est Albert, et que cela a été confirmé par Keiko
Nagita à Paris. Ceci est bien entendu FAUX
! La personne à l'origine de
cet article n'est pas du tout journaliste et n'a aucun lien avec ce
métier. Le site de ce journal, moyennant quelques dollars, permet à N'IMPORTE QUI de publier un article,
sans aucun contrôle dudit journal.
Cet article est bien entendu un geste désespéré pour essayer de manipuler les fans de la
série en usant de moyens fallacieux
pour
essayer de propager de fausses
informations. Keiko Nagita a toujours
refusé de révéler l'identité de Anohito et n'a JAMAIS déclaré que Candy
et Albert vivaient une romance. A chaque tentative des fans d'en savoir
plus sur Anohito, elle se retranchait derrière "Faites marcher votre
imagination !". Les fans qui étaient à Paris le savent et cette
personne n'est jamais allée à Paris et n'a jamais rencontré Keiko
Nagita. Ne vous laissez pas manipuler. Faites votre propre
conclusion,
quelle qu'elle soit, mais faites-la à partir de vraies données, non
biaisées, qui vous permettront de penser à cette série avec tendresse
et
non pas avec amertume !
Après lecture de ces arguments ci-dessus, il est difficile de ne pas en conclure que la personne qui vit avec Candy est Terry. Les principaux indices qui le prouvent sont avant tout le fait que : 1 - Suzanna est morte, c'était le seul obstacle entre Terry et Candy. Sa mort libère Terry de ses obligations. Le fait aussi de savoir qu'ils n'ont jamais été mariés en dit long sur le couple qu'ils formaient... 2- Après sa période de deuil, Terry écrit à Candy pour lui indiquer qu'il l'aime toujours et s'enquérir de ses sentiments. Son hésitation à lui écrire prouve qu'il ne sait pas ce qu'elle est devenue ni où elle se trouve. Si Candy avait une relation avec Albert, étant donné la renommée de la famille André, cela serait paru dans les journaux. Il y aurait eu des fiançailles, quelque chose d'officiel assurément. Ici, il est dans le flou total, ce qui signifie que Candy n'a pas de vie officielle chez les André et donc qu'elle s'en est éloignée. 3 - Candy, adulte, vit en Angleterre, dans la ville de Shakespeare, Stratford-Upon-Avon. C'est la ville où vécut l'auteur favori de Terry, celui auquel il doit toute sa carrière et qui a fait sa renommée. Quel autre endroit que celui-ci pour symboliser au mieux Terry, n'est-ce pas ? 5 - La bibliothèque de Candy est remplie de livres de cet auteur. Qui garderait des livres qui rappelleraient autant la personne qu'on a aimée si on ne vivait pas avec elle ? 6 - La maison de Candy est entourée de jonquilles en fleurs. Les jonquilles symbolisent Terry. Encore une fois, pourquoi vivrait-elle dans un endroit qui lui rappelle tant Terry si elle ne vivait pas avec lui ? 7 - Albert est le père adoptif de Candy. Il est interdit par la loi d'épouser son enfant adoptif, donc, en aucun cas, Albert peut être "cette personne". Ces arguments-ci ne peuvent être contredits car ils sont factuels. Ils mènent tous tout droit à Terry. Terry est donc Anohito/cette personne. Lors de ma rencontre VIP avec Keiko Nagita, j'ai pu lui reparler au moment où toute le monde partait. Je lui ai demandé ceci : - Est-ce que Terry est heureux ? Elle m'a répondu : "Oui, il l'est !" en hochant vigoureusement la tête. Mais fine mouche, comprenant le sous-entendu de ma question, elle s'est empressée d'ajouter : "Ils sont tous heureux !" En me répondant ceci, elle restait dans l'ambiguïté, cette ambiguïté volontaire pour éviter de froisser ses fans. Mais comment Terry pourrait-il être heureux sans Candy ??? Donc, s'il est heureux, et si Candy est heureuse, c'est parce qu'ils sont mariés et heureux ensemble ! ^^ © NMarquez72
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